Festival Bobines Rebelles dans les Alpes

deuxième édition

 

Vendredi 24, Samedi 25 et Dimanche 26 Août 2018

 

On vous attend nombreux !

 

à Barret sur Méouge chez "Écoloc"

avec 2 salles de projection

 le chapiteau du cinéma-voyageur

et les projections du soir

en plein air

 

le programme complet est détaillé sur la page dédiée

 

Un festival de films documentaires d'auteur, social et politique

dans les Hautes Alpes

Le documentaire éclaire des aspects singuliers du réel et fait travailler le regard. Il va de pair avec une démarche critique et la construction d'une pensée politique.
Politique/Social : Dans une société où les images, sont omniprésentes,  nous croyons en la possibilité d'images émancipatrices. Au-delà d'un cinéma militant, Bobines Rebelles défend l'idée d'un cinéma qui rend compte de la complexité sociale et politique de notre monde.
Le territoire : Un festival loin des pratiques urbaines, ancré dans une géographie locale et rurale.
 
«Le documentaire social se distingue du documentaire tout court et des actualités de la semaine par le point de vue qu'y défend nettement son auteur. Ce documentaire social exige que l'on prenne position car il met les points sur les i. S'il n'engage pas un artiste, il engage au moins un homme. Ceci vaut bien cela. Et le but sera atteint si l'on parvient à révéler la raison cachée d'un geste, à extraire d'une personne banale et de hasard sa beauté intérieure ou sa caricature, si l'on parvient à révéler l'esprit d'une collectivité d'après une de ses manifestations purement physiques. Et cela, avec une force telle que, désormais, le monde qu'autrefois nous côtoyions avec indifférence, s'offre à nous malgré lui au-delà de ses apparences. Ce documentaire social devra nous dessiller les yeux.»
Jean Vigo (1905-1934) - Texte écrit en 1930 pour la revue Ciné-Club.


Voici pour les fondamentaux de bobines rebelles proposés par nos amis de la Creuse et auxquels nous souscrivons.

 

 

« À tout instant il se passe quelque chose »

« À tout instant il se passe quelque chose » : en mai 68, ce slogan des Galeries Lafayette était repris tel quel par les salariés du magasin en grève.


Cinquante ans plus tard, le même slogan semble avoir été repris par d’autres, et, à marche forcée, nous sommes pris de sidération devant la mise en coupe réglée de notre nature, de nos communs, de notre humanité. Et nous coulons avec les migrants qui traversent la méditerranée.


Des zones humides et leur insolente résilience(*), aux forêts tropicales dévastées (*), quel rapport ? celui des communs déniés au nom d’un intérêt pas très général mais aussi celui d’une puissante capacité à résister (*)(*) et à imaginer d’autres modes d’organisations sociales sans attendre le grand soir (*) (*). celui d’une société qui méprise ses travailleurs (*) et offre des conditions de vie pires encore ailleurs (*), souvent par notre propre faute, conditions que d’autres fuient pour trouver refuge vers nous, et qui sont rejetés violemment par le pouvoir (*),mais accueillis par leurs frères humains (*). Et puisque nous sommes ici, ruraux par nature, nos questions d’ici (*) (*)…


Aucun rapport donc entre tous ces sujets que nous donnons à voir. Sauf peut-être la même intention de nous « dessiller les yeux ».


(*) chaque astérisque renvoie à l’un des 22 films qui seront projetés lords du festival.